Voeux 2025 : un quart de siècle
Chers membres de Jeunesse au Plein Air, chers membres de nos conseils d’administration, chers donateurs, chers mécènes, chers partenaires,
Un quart de siècle, c’est le temps pendant lequel les membres de la confédération Jeunesse au Plein Air accompagnent l’éducation des enfants jusqu’à un métier durable aux côtés de l’Ecole et des familles. Une génération pendant laquelle des enfants ont appris à marcher puis sont devenus des cadres de notre mouvement, des militants de l’éducation populaire laïque, des citoyennes, des citoyens, des parents.
En 2025, un million d’enfants sont éligibles au Pass colo, plus d’un demi-million de jeunes de seize ans pourraient choisir de se former au BAFA au mois de juin de la classe de seconde et une loi pour relancer les classes de découvertes devrait être adoptée par le Sénat et promulguée avec, comme projet, que chaque élève puisse partir en classe de découverte si ses enseignants le souhaitent.
Un passage à l’échelle
C’est un passage à l’échelle de cette ampleur dont notre société a besoin. Notre mouvement veut la convaincre de choisir la continuité éducative pour prévenir les fléaux qui convergent vers le décrochage scolaire et éducatif et affectent la santé mentale des enfants et des jeunes et leur progrès: narcotrafic, concurrent direct de l’Ecole, illettrisme, maternités précoces, addictions au jeu, au tabac, à la drogue, au sucre, économie souterraine, bandes, malbouffe, violence intrafamiliale, obscurantisme, discriminations, sous-emploi des jeunes, sans-abrisme, harcèlement scolaire, racisme, antisémitisme, inégalités de genre, ingérences étrangères religieuses et politiques, défiance envers la science et les élites, fausses nouvelles et mensonges.
Pour y parvenir, nous devons accroître nos compétences afin de passer à cette échelle indispensable pour produire un effet sur la société. Compétences sur nous-mêmes, connaître la richesse extraordinaire des réalisations de nos membres et la leur faire connaître entre eux et au plus grand public. Compétences technologiques pour recenser, financer et accompagner les projets portés par nos comités départementaux. Compétences sur les dispositifs pour en accélérer l’appropriation et le déploiement.
Nous produirons une coalescence entre l’éducation populaire et l’enseignement académique. Porteuse de savoirs pédagogiques, citoyens et comportementaux, l’éducation populaire a aussi besoin de s’appuyer sur des savoirs académiques et des connaissances plutôt que des croyances (même si la conviction est un savant dosage des deux) pour partager son projet, y compris dans l’éducation non formelle.
L’adhésion récente du réseau FRENE (anciennement Réseau École et Nature) à la confédération Jeunesse au Plein Air va dans ce sens, comme la présence de l‘AFEV, premier acteur du mentorat, parmi nos membres et comme notre partenariat avec l’Association des Professeurs d’Histoire-Géographie pour soutenir les lauréats du Prix Samuel Paty.
En 2025, nous devons :
- Soutenir l’apprentissage de plusieurs langues : la langue maternelle, indispensable pour les enfants des diasporas, et plusieurs langues de l’Europe, indispensables à la Paix.
- Travailler ensemble avec tous les acteurs dans tous les territoires, en commençant par nos membres, pour accompagner l’éducation des enfants jusqu’à un métier durable pour être plus proches des écoles où tout se joue. L’Ecole doit permettre de sortir de la pauvreté en une génération. Nous pouvons notamment nous inspirer de l’expérimentation « Territoires Zéro Chômeur de longue durée » fondée sur le consensus et l’exhaustivité.
- Rassembler tous les acteurs laïques de l’éducation populaire.
- Nouer et renforcer des partenariats dans tous les territoires en prenant l’initiative de nous ouvrir et d’aller vers nos partenaires et nos membres, dans et hors de la confédération en rassemblant tous les acteurs du territoire autour du zéro décrochage, comme les Cités éducatives, les Territoires éducatifs ruraux, les Missions Locales et, surtout, les écoles en nous appuyant sur les dispositifs (PEDT, SDSF, CTG, GAD ).
- Promouvoir cette articulation entre les acteurs associatifs, publics, privés autour d’un projet amical pour l’Ecole. Il faut tout un village pour élever un enfant.
- Comprendre les sentiments d’abandon, de relégation, le ressentiment, la radicalisation des minorités, l’écart entre les groupes sociaux et la perception du déclassement et le climato-scepticisme.
Notre mouvement doit avoir la capacité de transformer la société en lui faisant partager les objectifs du développement durable.
Ce projet, matière de notre plaidoyer et de notre activité, nous voulons le faire partager le plus largement par les personnes et les équipes candidates aux élections municipales de 2026 qui seront décisives pour notre démocratie. Nous nous retrouverons donc, le 20 juin 2025, à l’Assemblée Nationale, pour en proposer une synthèse qui alimentera les programmes municipaux et territoriaux au service des enfants, des familles et des enseignants.
Je sais que vous êtes déjà dans la mise en œuvre de ce projet et sa raison d’être et que nous y serons ensemble cette année encore et beaucoup plus nombreux.
Aussi, voudrez-vous bien recevoir pour vous, vos familles, vos équipes, vos membres et vos partenaires, mes vœux les meilleurs de santé, d’optimisme et de succès pour cette année 2025.
Christian Dominé, Président de JPA.